27 juin 2012

Lectures

  Il y a plusieurs points communs entre L'Alliage de la justice (The Alloy of Law, 2011) de Brandon Sanderson et Magie Brute (Hard Magic, 2011) de Larry Correia. Les deux romans sont plutôt intéressants. L'intrigue se tient, le rythme aussi, mais j'ai des réserves, ou plutôt une.
  L'Alliage de la justice se passe dans un monde imaginaire, Scadrial. Magie Brute se passe sur une Terre alternative dans les années 1930. Dans les deux univers, la magie existe et certains humains bénéficient d'un type de pouvoir particulier et d'un seul : télékinésie, télépathie et toute la panoplie classique. On leur donne d'autres noms pour faire couleur locale. Dans L'Alliage de la justice, on parle de "lance-pièces" pour ceux qui sont doués de télékinésie. Dans Magie Brute, on parle de "bougeurs".

  Ce qui m'intéresse, c'est que les deux romans ne se passent pas au Moyen-Âge. On a de la magie moderne. De la magie de la fin du 19e ou du début du 20e siècle. Et pourtant, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Le reste du monde fait comme si la magie n'existait pas. La magie existe en parallèle avec la technologie, sans que personne n'ait jamais eu l'idée de combiner les deux. On se sert toujours du charbon, de la vapeur, du pétrole et de l'électricité. Ce n'est pas grave, c'est juste dommage de passer comme ça à côté de son sujet.

  J'ai eu envie de comparer les deux romans à Push (Push, 2009) de Paul McGuigan. On y retrouve les mêmes pouvoirs magiques classés par type dans un monde qui ressemble à la Terre d'aujourd'hui. Ce sont plutôt des pouvoirs psi, mais la différence est mince entre magie et pouvoirs psi.
  Ici, le reste du monde évolue comme si la magie n'existait pas, mais il y a une raison. La magie est cachée aux autres hommes, tenue secrète par des organisations paragouvernementales.